Fêtant sa 33e bougie cette année, AnimeLand est sans doute le plus ancien média francophone encore en activité autour de l’animation japonaise. Au départ, le fanzine a pour ambition de crédibiliser cette thématique à une époque où elle était méprisée par la presse généraliste. Les années passant, plusieurs générations de rédacteurs ont pris le relais pour faire évoluer la formule et faire parvenir le magazine jusqu’à notre ère. Malgré la crise de la presse, AnimeLand tient bon. Depuis 2023, une nouvelle formule est proposée par ses deux nouveaux rédacteurs en chef, Bruno de la Cruz et Joséphine Lemercier. Parallèlement, le petit-frère AnimeLand X-tra destiné à un public plus jeune sort également dans les kiosques depuis 2006, et est porté par la même équipe rédactionnelle.
Si Bruno est une figure déjà identifiée dans la presse manga, Joséphine l’est beaucoup moins. Nous profitons de son départ de la rédaction pour obtenir un petit échange par mail, où la journaliste revient sur son parcours et son travail au sein de la rédaction.
Entretien avec Joséphine Lemercier
Bonjour Joséphine, merci d’avoir accepté cet entretien.
Aujourd’hui nous te connaissons principalement comme rédactrice en chef du magazine AnimeLand depuis 2023. Pourrais-tu nous décrire plus précisément ton parcours ?
Mon histoire avec AnimeLand commence à remonter loin ! J’ai tout d’abord fait un stage d’observation quand j’étais en seconde, en 2015. J’ai eu la chance de rencontrer Wil1, le maquettiste qui travaille avec nous mais aussi les rédactrices en chef de l’époque, Marion Cochet-Grasset et Mélanie Ramet qui m’ont tout de suite conseillé et motivé à persévérer dans l’apprentissage du japonais. Elles m’ont même confié deux articles, un sur le manga Daytime Shooting Star et un autre sur l’adaptation manga de Baymax, qui ont été publiés dans l’AnimeLand X-tra 38. J’ai gardé contact avec l’équipe qui m’a proposé de revenir pour un autre stage durant ma licence de japonais et de communication interculturelle à l’INALCO et c’est comme ça que j’ai fait un deuxième stage en 2019.
C’est à ce moment que Marion m’a proposé de devenir une pigiste régulière pour X-tra. J’ai donc fait plein d’articles pour X-tra sous la direction de Steve Naumann, tout en étant ponctuellement responsable de la logistique et de la clientèle en plus de mes études, puis j’ai continué quand Sébastien Célimon l’a remplacé. Après quelques mois, j’ai pu écrire pour la première fois dans AnimeLand. C’était le Graal pour moi d’écrire dans le « magazine sérieux » ! En 2022, j’ai essayé de trouver un stage dans un autre média pour mon Master en journalisme culturel mais ce magazine est comme un aimant, et j’ai fini par y passer 5 mois de plus. Et comme tout s’était encore une fois très bien passé, on m’a proposé de faire mon alternance là-bas mais en ayant de plus grandes responsabilités. J’avais déjà pu écrire beaucoup pour le print et pour le site web, donc j’ai pris les rênes d’AnimeLand X-tra fin 2023… Mais je n’avais clairement pas toutes les infos pour mener à bien cette mission donc c’est Bruno qui m’a été d’une grande d’aide et s’est naturellement greffé aux fonctions de rédacteur en chef. Et puis voilà, un an après, j’ai été embauchée en CDI et j’ai clairement donné mon âme au magazine pour le refaçonner à travers une nouvelle formule.
AnimeLand, pionnier des médias d’information sur l’animation japonaise, existe depuis bien avant ta naissance. Comment as-tu découvert ce magazine, et comment t’es-tu décidé à vouloir faire un stage au sein de leur rédaction ?
Dans ma famille, mes frères et sœurs et moi avions le droit d’acheter un ou deux magazines chacun avant le départ en vacances. Moi qui lisais des mangas depuis un moment, je suis un jour tombée sur un AnimeLand au rayon presse d’une grande surface. Je devais avoir 11 ou 12 ans. J’avais aussi l’habitude d’acheter Japan Lifestyle, Coyote ou Made in Japan, mais le style d’écriture me convenait un peu moins. Quand j’ai dû faire un stage au lycée, je n’ai pas vraiment réfléchi avant d’envoyer un mail à la rédaction d’AnimeLand à vrai dire… Pour moi, c’était juste la suite logique de ma passion pour l’écriture et pour le manga, je ne me voyais pas découvrir une autre profession ! Surtout que, d’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours dit que je voulais faire de l’écriture mon métier et devenir journaliste. Après, j’ai quand même eu beaucoup de chance, parce qu’avoir un stage d’une semaine dans le monde de la presse, c’est souvent délicat et avec la parution trimestrielle, on peut arriver à un moment où il ne se passe pas grand chose. Mais comme je le disais avant, on était en plein bouclage du X-tra, le bureau était en effervescence et je prenais religieusement des notes sur chaque détail. C’était vraiment une expérience incroyable.
Débuter par un stage pour finir rédactrice en chef, on peut appeler ça de la chance, ou considérer que c’était ton destin ?
Haha non, je ne pense pas que ce soit le destin, même si j’aimerais le croire ! J’ai été là au bon endroit, au bon moment, les personnes qui m’ont côtoyé ont été satisfaites de mon travail et m’ont donné ma chance. Peut-être que j’avais l’avantage d’avoir un autre point de vue, en étant une femme jeune dans ce milieu très masculin, même si finalement (et malheureusement), ça n’a pas vraiment fait une concrète différence dans les faits et les directions prises par le magazine.
Quand tu prends les rênes de X-tra, comment as-tu appréhendé les futurs travaux ? En reprenant ce qui faisait le succès du magazine tout en apportant ta touche personnelle, ou as-tu cherché à repenser la direction éditoriale ?
Quand on me confie X-tra, je me dis qu’il faut faire une formule qui soit plus adaptée aux jeunes ados, notamment en rajoutant des jeux qui avaient été retirés des pages du magazine, et qui puisse plaire aux parents par l’aspect didactique et éducatif autour du manga. Dans les faits, même quand on a des idées, c’est très difficile d’arriver et d’expliquer qu’il faut tout changer. Les supérieurs et les collègues ne sont pas forcément prêts à devoir tout modifier. Mais voilà, ça s’est fait doucement, avec la création de la rubrique « Si je devenais… ». L’idée était de montrer à des jeunes au collège ou au lycée que pour travailler dans le manga, il n’y avait pas que l’option « dessiner mon propre manga » mais que plein de métiers aux compétences différentes gravitaient autour du manga et étaient tout aussi essentiels ! Évidemment, il fallait garder la touche X-tra pour ne pas trop brusquer les lecteurs, mais j’ai fait un long travail de benchmark pour mieux comprendre les attentes de cette cible concernant la presse, et essayer de les convaincre d’acheter le magazine alors que tout est disponible gratuitement sur Internet ! C’est pour ça que j’ai gardé les posters tout en essayant de varier un peu plus les licences.
En parlant de diversité, tu évoques ton amour pour The Gentlemen’s Alliance Cross d’Arina Tanemura dans le n°248 d’Animeland, et du shôjo en général. Bruno nous a déjà expliqué qu’un magazine avec une couverture issue d’un shôjo se vend moins qu’un shônen à la mode, ce qui est préjudiciable pour le magazine qui ne vit principalement que de ses lecteurs. Et pourtant, les médias sérieux ont une vraie responsabilité dans la mise en avant des œuvres dites féminines pour lutter, ne serait-ce que contre la misogynie toujours présente dans une partie des acteurs pros et amateurs du milieu. Quel est ton point de vue sur le sujet en tant que journaliste, et comment t’y prenais-tu pour mettre en avant certains titres dans les numéros ?
Évidemment, je déplore complètement ce manque de représentation… Je dis souvent que c’est le phénomène du serpent qui se mord la queue : le shôjo en couverture ne permet pas de faire assez de ventes (bien qu’on n’ait jamais vraiment essayé), donc on n’en parle pas, donc on invisibilise toute une partie de la production venue du Japon. Et très honnêtement, ça me rend malade que ce soit par manque de curiosité des lecteurs envers ces titres pourtant tellement divers, profonds, addictifs… Tout autant que les shônen ! Je découvre encore tellement de titres shôjo publiés en France dans les années 2000, qui ne sont plus édités pour la plupart malheureusement, mais ça me conforte dans l’idée que, comme dans le manga, chacun peut y trouver son compte en faisant l’effort de s’y intéresser et de se renseigner un minimum… Après voilà, les lecteurs ne sont pas les seuls à blâmer. Les professionnels ont eux-aussi beaucoup de chemins à faire. Les hommes de ce milieu doivent absolument déconstruire leurs idées reçues aussi, sans quoi on n’arrivera jamais à avoir un paysage culturel riche.
De mon côté, j’essaye de faire au mieux pour parler du shôjosei dans chaque numéro d’AnimeLand. Même si ce n’est que quatre pages dans un dossier sur Berserk, même si c’est un hommage à Hinako Ashihara qui se trouve en fin de magazine, même si ça passe par plus de shôjosei chroniqués dans la wishlist… C’est un véritable combat de chaque instant. Mes supérieurs et mes collègues ne se rendent pas forcément compte de l’importance que revêt une couverture avec une Nana ou avec une Tohru2 dessus… D’autant plus qu’AnimeLand était précurseur dans le milieu, en défendant une « sous »-culture dont les gens se moquaient à l’époque. C’est le moment de continuer à aider le manga en sortant des sentiers battus, en montrant qu’on peut tout à fait faire 100 pages de dossier sur un shôjo, au même titre que sur Berserk ou Akira. La société bouge et je suis intiment convaincue que la presse spécialisée devrait se mettre à la page.
Il y a une œuvre féministe qui a récemment été mis en avant par AnimeLand très récemment, c’est le n°247 sur Avatar The Last Airbender et La légende de Korra. De la nouvelle formule, c’est celui dont tu signes le plus d’articles. Il y a même une très belle interview des concepteurs. Personnellement, c’est le numéro de la nouvelle formule qui m’a le plus apporté. Peux-tu nous en dire plus sur le sujet ?
Déjà, merci beaucoup ! Ça me fait très plaisir de savoir qu’il a plu, même s’il s’écartait un peu des autres numéros. Pour être tout à fait honnête, le numéro s’est fait un peu dans l’urgence : on devait proposer un autre sujet mais ce dernier a été changé au dernier moment pour laisser sa place à Avatar, une série que j’avais vu dans le désordre quand j’étais jeune mais que j’ai redécouverte pendant mon temps libre au début de l’année 2024. C’était donc un sacré challenge de s’occuper d’une série sur laquelle j’avais si peu de recul et de connaissances finalement. Mais c’est le jeu du journalisme !
Ça a été des journées entières à écumer les Tumblr des deux créateurs, à écouter les milliers d’épisodes du podcast officiel qui invite les animateurs, comédiens de doublage de la série. C’était très galvanisant comme projet. D’autant qu’on a eu la chance d’avoir une petite interview des créateurs, la première fois depuis le début de la nouvelle formule ! Ils étaient très occupés, n’ont pu répondre qu’à un tiers des questions mais j’étais déjà ravie qu’ils prennent ce temps. Sachant que l’interview a été ajoutée en urgence, quelques heures seulement avant l’envoi en print !
Même si ce numéro n’a pas vraiment convaincu les lecteurs en terme de ventes, c’était certainement le plus simple à réaliser puisque les ayants-droits japonais et leurs validations à rallonge ne rentraient pas en jeu. Les Coréens et les Américains sont quand même bien plus flexibles que les Japonais, donc ça a été un bon souvenir à ce niveau là. La finalité de ce numéro, c’est que j’ai écrit plus de signes que pour mon mémoire de fin d’études en l’espace d’un petit mois… J’étais totalement épuisée !
La nouvelle formule est très ambitieuse et demande un temps fou d’investissement, mais heureusement vous êtes deux à occuper le poste de rédacteur en chef. Comment se passe ton quotidien en binôme avec Bruno ? Comment faites-vous pour vous dispatcher le travail, est-ce chacun sa thématique ou croisez-vous régulièrement vos visions sur les sujets abordés ?
Le principal avantage d’être deux à ce poste, c’est de pouvoir confronter nos visions sur différents sujets : par exemple, j’avais encore pas mal de lacunes concernant l’animation en arrivant, ce qui m’a permis de voir quand les explications ou les termes devenaient bien trop pointus pour le lectorat, nécessitant de rajouter des notes de bas de page. Notre manière de travailler ensemble n’est pas très structurée, on est arrivé rapidement à ce poste, sans avoir particulièrement le temps de diviser le travail. Cette division s’est faite après, puisque Bruno est une personne très fougueuse, qui écrit presque comme il parle, qui n’est pas forcément le plus fan des process. Ma mission est donc de faire en sorte que, malgré tout ça, le magazine sorte avec le moins de problèmes d’ortho-typo ou de maquette, avec une continuité entre les articles pour rendre la lecture plus agréable sans être trop inaccessible pour les néophytes ou déceptif pour les grands fans qui connaissent déjà presque tout. Malheureusement, à part Avatar, je n’ai pas vraiment eu l’occasion de montrer mes compétences sur certaines thématiques que j’aime et maîtrise… L’idée de cette formule était d’évoquer des licences bien installées et que je n’avais pas forcément lu ou vu avant de bosser dessus. Je pense notamment à Berserk que j’ai dû engloutir en quelques jours pour construire le numéro 246 avec Bruno ! Mais voilà, ça reste très enrichissant d’apprendre de Bruno tout en lui apportant un regard différent des personnes qui gravitent habituellement autour de lui.
Mais le HS spécial cuisine qui vient de sortir n’est pas le fruit de ta passion pour le Japon ?
Pas du tout ! Il s’agit en fait d’une sorte de commande de la part de notre directeur de publication. D’ailleurs, on a connu pas mal de difficultés sur ce numéro puisque l’initiative ne vient pas de nous. Des soucis autant sur la couverture (qui est finalement plutôt différente des autres) que sur les délais d’écriture et d’envoi en impression, sans oublier le format avec un dos piqué… Tout avait été pensé pour être un X-tra mais c’est finalement devenu un AnimeLand Hors-Série. Après, j’étais très contente de pouvoir parler du Japon à travers la cuisine et plus uniquement par le prisme du manga ! Je connaissais déjà pas mal de choses sur la gastronomie japonaise, mais ça ne suffisait clairement pas à faire un numéro entier dessus. J’ai donc encore une fois beaucoup appris tout en l’écrivant, surtout que je me suis occupée presque intégralement des papiers du numéro ! La pression était là et j’espère qu’il aura un retour positif des lecteurs et des familles, même s’il est un peu différent.
En effet, j’ai eu l’impression d’avoir dans les mains un numéro de X-tra. Vous avez même poussé le détail jusqu’à que l’ensemble des publicités soient cohérentes avec la thématique de la nourriture ! Personnellement, j’aime bien la couverture, je trouve qu’elle ressort bien parmi les autres magazines en kiosque.
En ce qui concerne les X-tra, comment se passe le choix des titres mis en avant dans le numéro ? Avez-vous également des commandes de la part d’éditeurs ou de vos supérieurs sur vos choix ?
Alors, non, on a aucune commande de la part des éditeurs ou des supérieurs, nous sommes libres de parler de ce que l’on veut dans notre magazine ! C’est plutôt nous qui nous imposons quelques règles. Tout d’abord, il faut que les titres présents dans X-tra conviennent à un public jeune puisqu’il est lu majoritairement par des pré-ados de 11-12 ans. Donc, on ne va pas présenter le dernier titre gekiga sorti chez X ou Y maison d’édition, tout simplement parce que ces enfants n’ont pas encore tous les outils pour décrypter des mangas dans le genre. Le but est qu’ils découvrent un large éventail de mangas, allant de la fantasy à la romance en passant par l’action ou la science-fiction, sans être choqués ou mal à l’aise pendant une lecture. Une fois qu’on a fait cette pré-sélection de titres, on met un point d’honneur à représenter un maximum de maisons d’édition différentes pour éviter que des mastodontes comme Pika, Glénat ou Kana ne prennent toute la place et invisibilisent des plus petits éditeurs. En général, on arrive bien à jongler avec ces deux règles et je pense que nos jeunes lecteurs sont plutôt satisfaits des conseils qu’on leur fournit… Enfin j’espère !
Ces jeunes lecteurs, tu les croises en salon ?
Oui, j’ai parfois l’occasion de les voir ou de leur parler quand je suis derrière le stand ! C’est très amusant d’observer leur rapport à l’objet magazine. Sur X-tra, les plus jeunes posent le magazine devant eux, et suivent du doigt les petits visuels des posters sur la gauche de la couverture. Si aucun ne trouve grâce à leurs yeux, ils reposent juste le magazine. Aucun ne jette un coup d’œil à l’intérieur ! C’est parfois un constat un peu amer, mais c’est la dure vie du support papier malheureusement. Mais ils ne sont pas tous comme ça. D’autres viennent nous voir pour discuter de tout et de rien, de séries qu’ils apprécient et dont on parle, des meilleurs épisodes ou volumes du moment, ce sont vraiment des échanges rafraîchissants et souvent très amusants haha.
Les échanges avec les lecteurs se font étrangement encore principalement par correspondance épistolaire. Certains enfants d’un même centre de loisirs, d’une même école ou autre, réunissent leurs dessins dans une enveloppe et nous écrivent de très belles lettres. Je mets un point d’honneur à leur répondre parce que je sais le courage que ça demande d’écrire à des « grandes personnes » pour témoigner son admiration ! On n’a pas à se plaindre, nos lecteurs d’x-tra sont très mignons et gentils !
Tu quittes la rédaction d’AnimeLand en cette fin d’année. Avec 5 numéros d’AnimeLand et un certain nombre d’X-tra, quelles sont tes plus grandes fiertés et tes frustrations dans ton travail accompli ?
Hum… Je suis assez exigeante avec moi-même donc on va commencer par les frustrations. Comme je te le disais avant, ma plus grande frustration, c’est de ne pas avoir réussi à changer un tout petit peu le cap du magazine. J’aurais adoré pouvoir faire un numéro sur Nana par exemple.
Par contre, en termes de fierté, c’est plus difficile pour moi de me prononcer évidemment. Je suis très fière d’avoir pu interviewer deux fois un auteur que j’aime particulièrement. Il se souvenait un peu de moi et il a été absolument adorable, au point de me proposer de prendre une photo avec lui, en posant, alors que je ne voulais que son portrait pour le magazine ! C’est donc ma rencontre avec Masaaki Ninomiya, l’auteur de Gannibal, qui a certainement été ma plus grande fierté. Mais en fait, rencontrer tous ces artistes, plonger dans leurs histoires personnelles et leurs récits, décortiquer la manière dont cette industrie fonctionne et comment elle continue de faire rêver des millions de lecteurs… ça paraît un peu bateau mais c’est avoir eu la chance de vivre tout ça qui me rend fière du chemin parcouru. Mais pour être plus spécifique, je dirai tout de même que le numéro Avatar a été une grande fierté, j’ai pu prouver ce dont j’étais capable à un moment où je doutais beaucoup. Ces responsabilités n’ont pas toujours été faciles à porter sur mes épaules, mais elles m’ont permis de rencontrer beaucoup de gens très inspirants, que ce soit dans les maisons d’édition, sur les réseaux sociaux, dans le milieu de la presse, j’ai beaucoup appris pendant ces deux ans !
Quels sont tes projets à l’avenir ?
Je n’ai encore aucun projet défini. Je me laisse le temps de réfléchir, de trouver un nouveau projet qui me tient à cœur. J’aimerais perfectionner certaines compétences en passant une certification de correctrice, en reprenant le japonais pour me remettre à la traduction. Le mot d’ordre, c’est faire un travail qui m’amuse au moment T même si ça peut sembler un peu naïf ! Et je commencerai à travailler sur des projets autour d’auteurices que j’apprécie, en espérant que ça intéressera quelqu’un.
Un petit mot à nos lecteurs pour la fin ?
J’espère que vous continuerez de jeter un œil sur les publications d’AnimeLand ! Le magazine est composé de passionnés qui ont vraiment le courage et l’énergie de dégotter des anecdotes que vous ne soupçonnez pas sur vos séries préférées, alors n’hésitez pas à le feuilleter si vous le voyez en kiosque. Et lisez du shôjo et du josei : Mars, Nana, Le vendeur du magasin de vélos, A-Girl… Plein de pépites vous attendent !
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Un grand merci à Joséphine d’avoir consacré un peu de son temps à notre association.
Vous pouvez la retrouver sur les réseaux suivants :
1 – Wilfrid Desachy, concepteur graphique chez AnimeLand et bien d’autres.
2 – Tohru Honda, protagoniste du manga Fruits Basket.