Hanashi

Notre sélection de titres Manga Plus par l’équipe de Hanashi

Pour cette fin d’année 2025, l’équipe de Hanashi a souhaité vous présenter quelques mangas qui ont attiré leur attention sur Manga Plus, la plate-forme de publication numérique légale de la Shûeisha. Nous avons souhaité nous concentrer sur des séries récentes, en cours de publication ou venant de se terminer, pour vous offrir des choix neufs et samoureux. Les œuvres ci-dessous sont présentées par ordre alphabétique. Bonne lecture !

Akane-Banashi

Auteur : Yuki Suenaga (Scénario) / Takamasa Moue (Dessin)
Première parution : 04/02/2024
Publication : En cours
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Akane, 11 ans, a une passion : espionner secrètement son père, conteur de rakugo professionnel sous le nom de Shinta Arakawa, lorsqu’il répète son art dans leur appartement. Seulement, le jour de son examen de promotion au plus haut rang pour un rakugoka, rien ne se passe comme prévu et Shinta doit renoncer à son rêve de faire carrière. Akane se fixe alors un but : reprendre un jour le flambeau et décrocher elle-même le rang injustement refusé à son père.

Du rakugo dans le Jump ? L’idée paraît folle, et pourtant, le récit initiatique d’Akane et sa quête de revanche s’adaptent parfaitement à la structure d’un shônen. Sur ce canevas, les auteurs tissent avec soin un récit dynamique et prenant, porté par des personnages soigneusement écrits et hauts en couleur qui mettent en avant la diversité des styles et la richesse de l’art des conteurs.

On pourrait même pousser la réflexion jusqu’à considérer Akane-banashi comme un manga de sport : une volonté d’atteindre les sommets de sa discipline, un modèle à suivre, des rivalités qui rythment et accompagnent la progression de la protagoniste… L’œuvre emprunte bon nombre de codes du genre, et les transpose brillamment à un art pourtant plutôt statique et verbeux.

Si vous n’y connaissez rien au rakugo, pas de panique : comme chacun sait, un bon manga de sport sait se montrer didactique et accueillant envers les profanes. C’est donc tout naturellement qu’Akane-banashi distille avec soin ses explications sur cet art traditionnel méconnu hors du Japon, tout en les dosant savamment pour ne pas barber les lecteur.ice.s. Cerise sur le gâteau pour le public francophone, Manga Plus propose une version française plutôt soignée, et disponible en même temps que la version anglaise.

Gage de son succès au Japon, la série s’apprête à y célébrer son 20e volume relié à l’heure où j’écris ces lignes. En France, 12 volumes sont déjà sortis chez Ki-oon, et une adaptation animée est prévue pour 2026.

Avant de m’aventurer dans Akane-banashi, mon expérience avec le rakugo dans le manga se limitait au très poétique Le Rakugo à la vie, à la mort (Showa Genroku Rakugo Shinju en VO) de Haruko Kumota (…bon, il y a bien l’ending de Joshiraku, mais ça ne compte pas). Ici, l’ambiance est toute autre : là où l’œuvre de Kumota portait avant tout un regard nostalgique et mélancolique sur le passé, on s’intéresse ici à l’avenir et à l’évolution du rakugo : au détour des leçons d’Akane, on parlera de diffusion en ligne des spectacles, de réseaux sociaux bien entendu, mais aussi de l’évolution des histoires, ou encore de l’influence des nouvelles formes de divertissement sur cet art multicentenaire. En plus de l’énergie et de la passion d’Akane, de nombreux personnages secondaires attachants et soigneusement écrits viennent apporter dynamisme et couleur à l’histoire. Mention spéciale à l’antagoniste de l’histoire, aussi détestable qu’insondable, qui accapare l’attention à chaque apparition.

En plus d’être énergique et prenant, Akane-banashi brille à mes yeux par sa qualité constante, et tout particulièrement par la cohérence de son récit. Chaque progression s’explique, chaque décision est motivée, chaque personnage est développé juste comme il faut pour que chaque nouveau chapitre soit une pièce de puzzle qu’on assemble avec plaisir en attendant de découvrir le résultat final. Au fond, on se régale autant de l’aventure d’Akane que de la construction même de la narration. Pour une histoire de conteurs, ça tombe plutôt bien.

— Dex

 

Asura’s Verdict

Auteur : Utsugi Unohana
Première parution : 04/12/2024
Publication : En cours
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Il y a un peu plus de 20 ans, Death Note débarquait dans les pages du Weekly Shonen Jump pour bousculer les normes de l’époque. Le titre de Takeshi Obata et Tsugumi Ohba traitait de la notion de justice sans prendre parti, où chaque protagoniste explore sa vision du bien et du mal dans la société. Aujourd’hui, difficile de nier l’influence de cette œuvre dans le plot d’Asura’s Verdict, ressemblant comme deux gouttes d’eau à son aîné. Voyez plutôt : le jeune lycéen Asura Amashiro a une fascination pour le bien, et la nécessité d’effectuer de bonnes actions au quotidien. Maltraité par quelques camarades de classe, il rêve qu’une punition divine s’abatte sur eux. Un jour, un vieil homme mystérieux lui offre une clef capable d’envoyer ses ennemis directement en enfer. Avec ce pouvoir au creux de sa main, Asura décide de faire lui-même justice autour de lui.

Rien d’original au premier abord, et pourtant Asura’s Verdict s’en sort plutôt bien. Contrairement à Light Yagami, Asura est un garçon réservé et sans ambition pour le monde, qui décide d’agir uniquement lorsque les évènements concernent son quotidien. On pourrait croire au début de l’histoire que nous pouvons nous identifier à lui, et pourtant notre regard envers Asura change progressivement, pour nous apparaître comme une sorte d’ange vengeur dénué de sentiments. Son sourire persistant, qu’importe la situation dans laquelle il se trouve, fait froid dans le dos. En condamnant des gens à des sévices bien plus barbares que leurs mauvaises actions dans ce bas monde, le manga titille notre moralité.

En ce moment, l’intrigue se concentre autour des disparitions mystérieuses (les victimes du couperet d’Asura), où policiers et gangs cherchent le coupable. Difficile de deviner vers quoi le titre de Utsugi Unohana souhaite nous emmener. Ce dont je suis personnellement certain, c’est qu’Asura devra un jour ou l’autre répondre de ses actes. Avec seulement une vingtaine de chapitres au compteur, il est encore trop tôt pour le découvrir.

— Dareen

 

Blue Proustian Moment

Auteur : Emofuu
Première parution : 25/04/2025
Publication : Terminé
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En se promenant un soir après le lycée, Kazuki rencontre Moka. La première est aussi studieuse, élégante et bourgeoise que la seconde est vulgaire, fauchée et flegmatique. Et pourtant, toutes deux vont se rapprocher et peu à peu apprendre s’apprécier et à se connaître.

Première série d’Emofuu, Blue Proustian Moment impose en quelques chapitres une amitié adolescente surprenante de maturité et d’audace. Comme toutes les histoires de relation humaine, les incompréhensions et les quiproquos ne manquent pas, et ce dès le premier regard. Néanmoins, la psychologie des deux adolescentes est particulièrement soignée et donne toute sa puissance au récit, que ce soit Kazuki la jeune fille naïve qui a toujours vécu dans un cocon doré ou Moka la laissée pour compte en quête désespéré d’un peu d’amour et d’attention. Cela vaut aussi pour les personnages secondaires, tous témoignent du soin apporté à l’écriture du récit et permet de développer l’ambiance si particulière du manga.

Mais sous son titre poétique et mélancolique, la série construit un univers réaliste qui aborde des sujets comme la gentrification, le classisme, les violences sexuelles et familiales et les traumas qui en découlent. Le manga contient son lot de moment durs ou poignants, contrebalancés par des passages beaucoup plus drôles ou poétiques, prenant souvent son lecteur par surprise. C’est un fait, il est difficile de deviner si l’on va rire ou pleurer à la fin du chapitre. L’œuvre n’en est que plus puissante et prenante et s’avère être une des plus belles surprises de l’année dans le catalogue du Jump.

Terminée par manque de popularité (probablement car trop éloignée des standards du Jump), les dernier chapitre permettent néanmoins de conclure l’histoire en beauté. On sent le potentiel, les trames narratives esquissées et les sujets survolés, mais ne gâchons pas notre plaisir. Ce sera pour la prochaine série d’Emofuu !

— Elora

 

Bug Ego

Auteur : ONE / Kiyoto Shitara
Première parution : 18/11/2024
Publication : En cours
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Et s’il existait des bugs dans le monde réel ? Et si, comme dans certains jeux vidéo, des séries de gestes et paroles en apparence décorrélés permettaient de hacker la réalité ? C’est ce que découvre le lycéen Hitsujiya grâce à l’initiation de Kokudo, un camarade de classe esseulé. Mais si certains hacks sont inoffensifs ou complètement absurdes, d’autres se révèlent extrêmement dangereux…

Voici la nouvelle série de One, auteur de One Punch Man et Mob Psycho 100 pour ceux qui se sont perdus. Cette fois-ci, il nous propose une comédie horrifique à l’ambiance bien plus sombre et étrange que ses œuvres précédentes. Dès le premier chapitre, on découvre une série qui raffole des ruptures de ton, un humour grinçant et des histoires aussi loufoques que sordides, plongeant son lectorat dans un drôle de train fantôme certes moins grand public, mais tellement jouissif pour les amateurs du genre.

Le duo principal composé du bienveillant Hitsujiya et du méthodique Kokudo, réinterprétation du duo classique composé du petit futé et du grand dadais, fonctionne à merveille. Les deux lycéens se révèlent attachants, juste assez curieux et tordus pour justifier leur attraction irrépressible envers ces hacks, malgré les dangers et le peu d’information dont ils disposent. Pas vraiment une surprise quand on connaît le talent de One à écrire des personnages inimitables. Mais la série doit aussi sa réussite au trait de Kiyoto Shitara, dessinateur inconnu dans nos contrées. Son travail sublime l’ambiance l’écriture du manga grâce à ses décors soignés et les variétés de style dans la représentation des personnages.

Publié dans le magazine mensuel Ultra Jump visant un plublic adulte (seinen), le manga propose des chapitres longs (parfois plus de 70 pages !) qui prennent l’espace et le temps nécessaire pour mieux préparer et nous permettre de savourer  une histoire de plus en plus jouissive et déjantée. Une lecture chaudement recommandée pour les amateurs d’horreur et d’humour décalé, qu’on espère voir rapidement arriver en France.

— Elora

 

Drama Queen

Auteur : Kuraku Ichikawa
Première parution : 01/12/2024
Publication : En cours
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Le monde a été sauvé par des aliens. Neuf ans plus tard, ceux-ci se sont installés au Japon, se sont assimilés à la population et à leurs mœurs. Tout le monde semble les aimer, mais certains les détestent, comme la foldingue Nomamoto qui ne supporte plus son chef maltraitant, ainsi que Kitami qui en veut aux aliens depuis qu’un d’entre eux a tué sa famille sans être poursuivi. Un jour, ils commettent l’irréparable. Sans réels remords, Kitami décide de se débarrasser de tous les aliens de la ville en les tuant, et en donnant leur corps à manger à Nomamoto. Au fil de leurs rencontres, amis et ennemis, leur terrible et macabre objectif devient de plus en plus difficile à tenir.

À peine le premier chapitre de disponible qu’une controverse s’abat sur Drama Queen, lui forgeant une réputation xénophobe peu envieuse. Il me semble dommage d’être autant injectif sur les réseaux sociaux sans prendre le temps de réfléchir sur les possibles objectifs thématiques poursuivis par ce manga, et vers quoi il tend réellement, même si sa moralité ne nous convainc pas au premier abord. Désormais avec plus de 40 chapitres au compteur en ce moment même, le manga sème le doute sur quels personnages endossent le rôle de protagonistes ou d’antagonistes, si tant bien que ces concepts existent vraiment ici. Durant la lecture, je me demande si le manga explore le sentiment qu’ont certains Japonais sur l’immigration et le surtourisme qui s’accélère depuis plusieurs années, mais ce n’est que mon interprétation personnelle qui n’est pas forcément correcte.

Mais qui aujourd’hui est capable d’argumenter sur ce que raconte réellement Drama Queen sur le fond ? Avec une multitude d’enjeux, et des personnages qui se remettent en question (ou pas), le lecteur confus est maintenu dans une zone grise. C’est à mon sens ce qui fait le charme de cette histoire. On rajoute à ça un dessin et un découpage au top, et une Nomamoto folle furieuse en totale roue libre qu’on adore supporter dans ses méfaits gastronomiques. Drama Queen est un chouette divertissement. Mais n’oubliez jamais de rester critique vis-à-vis de votre lecture, car tout est politique, même les plus innocents récits.

— Dareen

 

Girl meets Rock!

Auteur : Kuwahali / Tetsuo Ideuchi
Première parution : 13/01/2024
Publication : En cours
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C’est décidé : cette année, Chihiro Hatono se met à la guitare et intègre le club de musique de son lycée pour tenter de rejoindre un groupe. Maladroite et peu assurée, elle espère surtout se faire des amis qui partagent son amour pour le rock. C’est sans compter sur les nombreuses personnalités singulières du club et les aléas de la vie adolescente qui lui réservent bien des surprises.

Le pitch est des plus basiques, et pourtant ! Le gros point fort de la série, ce sont ses personnages touchants, drôles, agaçants, mais toujours surprenants. Ils donnent à ce manga une ambiance assez unique avec juste assez d’originalité et de fraîcheur pour emporter même les lecteurs les plus avertis. Le style graphique minimaliste et expressif s’accorde parfaitement à l’humour et à la folie douce de la série. Il permet aussi de valoriser les émotions des personnages et les événements importants comme les concerts ou les moments de tension.

L’autre gros point fort du manga, c’est son lien authentique à la musique. Des groupes devenus cultes comme Asian Kung-fu Generation ou Radwimps aux nouveaux venus comme Vaundy, la série regorge de citations de chansons et de groupes bien réels qui participent pleinement à la narration et témoignent de la passion sincère des auteurices pour le rock japonais. Ma recommandation pour une immersion totale : accompagner la lecture d’une playlist avec les chansons nommées (trouvable en quelques clics). Une excellente occasion de découvrir ou redécouvrir des groupes cultes ou en vogue actuellement, mais pas toujours connus dans nos contrées !

Si j’ai autant accroché à cette série, c’est que l’amour pour la musique y est sincère et exprimé sous toutes ses formes. L’écouter seul ou à plusieurs, au casque ou en concert, en jouer et en chanter, que ce soit pour soi ou pour autrui, seul ou en groupe, avec des gens qu’on apprécie ou non… Quoi qu’il arrive, la musique est et sera toujours là et le plaisir qu’on y trouve est palpable à travers la narration et parfaitement mis en avant à travers le dessin et la mise en page.

Avec plus de 80 chapitres et 8 tomes sortis au Japon à ce jour, le succès est bien réel pour cette première série écrite par Kuwahali, et la seconde seulement pour le dessinateur Tetsuo Ideuchi. La raison pour laquelle le manga n’est pas encore disponible en France ? La rumeur veut que ce soit à cause des droits d’auteur des nombreuses chansons citées… ce qui est malheureusement tout à fait vraisemblable. Sur Manga Plus, les paroles des chansons sont censurées pour la même raison, il faut aller chercher les paroles ailleurs pour les comprendre. Cela n’empêche pas de suivre l’histoire, mais l’œuvre n’est pas complète sans. J’espère que ça ne vous rebutera pas d’aller vous faire votre propre opinion !

— Elora

 

2x2xX

Auteur : Shu Asagiri
Première parution : 18/08/2025
Publication : Terminé (one-shot)
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En parcourant les nouveaux one-shots diffusés sur MangaPlus, je me suis arrêté sur un manga au nom énigmatique 2x2xX. Je ne cacherai pas que j’ai été attiré en premier lieu par la magnifique illustration d’ouverture du manga, ainsi que du style de dessin de ses protagonistes. Néanmoins je ne m’arrête jamais sur la surface d’une œuvre et je m’y suis plongé afin de découvrir ce qu’elle a à nous offrir.

Rin, un jeune aspirant acteur, vit avec Minato. Lorsque Rin annonce soudainement ses fiançailles avec sa petite amie, le cœur de Minato commence à vaciller (résumé officiel sur Manga Plus). L’histoire suit ces deux jeunes rêveurs confrontés aux réalités de l’amour, de l’ambition et de la vie adulte à Tokyo. Les thèmes abordés sont directement écrits par l’auteur sur l’illustration figurant en 1ère page : « un drame brut et fragile de 62 pages sur le passage à l’âge adulte ».

Ce manga se ressent plus qu’il ne se décrit. J’ai été très touché par les deux protagonistes qui se confrontent à la réalité de la vie d’adulte à un âge où les rêves ne suffisent plus à figer l’instant présent. L’amitié ambiguë et le sous-texte romantique dans les échanges entre Rin et Minato ne sont pas là par hasard : le doute et la difficulté à exprimer ses sentiments réels sont une réalité à laquelle nous faisons face à cet âge, et leur relation teintée de potentiel regret est une bonne manière de travailler le difficile sujet du passage à la vie adulte dans un sentiment douce-amère. Elle évoquera sans nul doute aux lecteurs les épreuves qu’ils ont eux-mêmes traversées en grandissant. Si le fonds est intéressant, la forme l’est également. Les décors citadins sont fins et précis, mais ce qui ressort le plus de son style sont les gros plans sur les visages de Rin et Minato très expressifs. Les émotions qui en ressortent nous permettent de sonder la profondeur de chaque réplique. Pour ma part, j’ai un attrait tout particulier pour le regard des protagonistes.

L’auteur Shu Asagiri (朝霧 舟), que nous allons genrer au masculin par absence d’information sur son identité réelle, n’en est pas à son premier essai mais plutôt à son deuxième pour être exact. Sa première série, Hito Seijin, est une série courte en 2 volumes parue en 2024 et 2025. Nous sommes face à un jeune talent encore niche, comme en réfère son faible nombre d’abonnés sur les réseaux sociaux (moins de 1000 cumulés au moment où j’écris cet article).

C’est un jeune auteur très prometteur que j’ai découvert avec ce one-shot et j’ai été conquis. Je suivrai ses futures œuvres avec enthousiasme et j’espère que vous également.

— Virgile

 

Dareen

Président du Collectif Hanashi.

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